Cette ruche fut a peine ouvert, qu’elle bourdonne tous les soirs de l’ouverture jusqu’à tard. Il faut dire qu’elle a de quoi séduire : du petit patio couvert donnant sur la rue Sainte à la cuisine ouverte sur la salle, en passant par le long zinc à l’ancienne qu’il faut traverser.
“On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre” comme dit le proverbe. Il en va de même pour les abeilles qui veulent juste butiner des breuvages alcoolisées, dans leurs ruches pleines a craquée. Les frères Serge et Daniel sont liés au troisième voleur de la foire (Romain), ils le savent très bien, et après 5 mois de travail, ils mettent tout en œuvre pour protéger leur repère sur le fond et la forme.
L’aménagement intérieur adopte les codes à la mode (murs décrépies, structures en fer apparentes, meubles et cadres anciens, luminaires industriels, déco façon guinguette à la française), parsemé de trouvailles astucieuses comme ces meubles dorés qui font briller les murs, cette immense bibliothèque rétro-éclairée où de nombreux spiritueux s’alignent.
Car s’il propose un très bon cru, La Ruche dépasse le cadre d’un simple bar. Vous pourrez essayer de très bons cocktails à base de rhum, de gin, de whisky ou de vodka. La cuisine du restaurant où les deux jeunes chefs s’affairent au travail propose plus que de la charcuterie et des fromages. A l’ardoise, on retrouve des accompagnements comme des figues rôties, du goulasch, des pâtes aux gambas grillées, du poulpe mariné avec une mention spéciale à la tempura de légumes (tout droit sortie de l’épicerie paysanne Dandelion).
Offrez vous une abondance de nourriture entre deux verres en gambadant au comptoir ou en mangeant plus paisiblement à table sur la mezzanine. De l’apéritif au dernier verre, ce lieu a un charme canaille indescriptible qui attire la foule.